Voyage en Bulgarie : le récit




05 juillet 2005 : Arrivée à SOFIA

Arrivée à SOFIA à 15h30 après 3 heures d’avion et une escale à BUDAPEST .

Premier choc à l’arrivée juste à la sortie d’avion : le tarmac est en béton et nous avons l'impression d’être arrivé dans un aéroport de province française des années 50.

Les formalités douanières passées, pas de problèmes pour rencontrer notre contact qui doit nous emmener à l'Hôtel NIKKY. Entretemps, nous avons pu admirer les bâtiments en cours de construction ou de démolition. Des tas de détritus s'amoncellent un peu partout. Il y a en effet une grève des éboueurs, mais le motif ne semble pas être d’ordre salarial, ce qui est, pour des êtres vénaux comme nous, totalement incompréhensible.

Premier contact avec le change et notre nouveau pouvoir d'achat. Un excellent repas le soir pour deux à l'Hôtel NIKKY pour 25 levas (= 12,5 euros)




06 juillet 2005 : Visite de SOFIA

Nous avons adoré le quartier autour de la cathédrale Alexandre NEVSKI, de beaux parcs dans lesquels on trouve des bronzes animaliers et de belles statues.

 La Cathédrale Alexandre Nevski
La Cathédrale Alexandre Nevski

Nous mangeons dans un pub Irlandais, la télévision nous apprend que les Jeux Olympiques sont attribués à la ville de Londres ( sic ).

Marie-Paule en suivant les indications du Guide Vert , nous a entraînés au Marché des Femmes « JENSKI BAZAR » où elle s’est achetée un sac de plage « très mode » et de la crème parfumée à la rose pour pas cher. Ensuite visite de la galerie marchande CUM en saluant la reine SOPHIE sur son piedestal. Mais ici changement d’ambiance, les prix sont du même ordre qu’en France, -- pour qui  ?

Une petite visite aussi à la mosquée et à la synagogue, pas de jaloux, ce ne sont pas des monuments d’un grand interêt touristique. Dans les deux cas, pas de problème pour visiter, il suffit de faire preuve de respect et d’humilité envers le monde des croyants.

Retour à l'Hôtel NIKKY en passant par le Parc du Palais National de la Culture où trône une immense œuvre d’art en acier, toute rouillée. Il y règne une vie nocturne assez intense, on peut manger de la friture salée, boire de la bière à volonté et uriner gratuitement dans des cabanes de chantier, seul le papier toilette est payant (ne pas oublier de l’acheter avant d’entrer auprès de la dame qui tient un office composé d’une table de camping et de rien d’autre).

Et pour finir, un bon dessert dans un salon de thé sur le boulevard Vitosha, excellentes pâtisseries, service correct mais peu souriant, la musique d’ambiance beaucoup trop forte nous a vite fait fuir (*).




07 juillet 2005 : SOFIA - RILA

Nous avions réservé une petite Opel Corsa chez le loueur DRENIKOV pour 20 euros par jour, kilométrages illimités. Surprise c’était bien une Opel Corsa, mais de 10 ans d’âge et 210 000 km au compteur. Après discussion avec le loueur, celui-ci nous assure que nous n’aurons pas de problème, c’est une voiture entièrement révisée et rapide. Nous nous laissons convaincre et avec une dernière recommandation « drive slowly, be very carefull on small roads » (conduisez lentement, soyez très prudents sur les petites routes), nous quittons SOFIA sans trop d’errances grâce au sens de l’orientation de Marie-Paule. (une femme avec un GPS intégré, c’est un plus dans ces régions où il est si facile de s’égarer, faute de panneaux de signalisation).

 L'Opel dévoreuse d'huile
L'Opel dévoreuse d'huile

Premier contact avec le réseau routier bulgare, les portions de route roulante au standard « européen » ont été financées avec des fonds européens, de grands panneaux bleus nous le rappellent. Le reste du temps, il faut être très prudent, de nombreux trous sont à éviter, difficile de rouler à plus de 70.

Arrivée au monastère de RILA vers 15h00, visite du monastère et dégustation de délicieux fromage blanc juste derrière le monastère comme indiqué sur notre guide « Le petit Futé ».

 Le Monastère de Rila
Le Monastère de Rila

Après une petite recherche, il semble qu’il ne soit pas possible de coucher au monastère, aussi nous redescendons vers le village, et nous demandons une chambre à l’Hôtel ORBITA.

Hôtel au confort correct, au standard soviétique, calme, très peu fréquenté. Le soir nous mangeons ce que nous pouvons car, voulant du vin, j'ai eu de la bière ; Marie-Paule voulait des aubergines, elle a eu des tomates. Face à ce fiasco, nous quittons l’hôtel et nous nous promenons dans les petites rues de RILA. Nous entrons dans une petite épicerie, tout petit magasin où sont entassés des milliers de choses. Une charmante jeune femme (35 ans) nous tient une conversation gestuelle et au bout de 5 minutes elle se met à chanter « Frère Jacques » quand elle apprend que nous sommes français, nous reprenons en chœur avec elle. Nous repartons avec nos paquets de gateaux secs et le cœur chaud.

Retour à l’hôtel, où nous rencontrons 2 cyclistes français, ils sont partis de SOFIA le matin même comme nous. Ce sont des pro de ce genre d’aventure et nous discutons de leurs précédentes péripéties dans des pays exotiques tard en soirée ... impressionnant ...

Le petit déjeuner du lendemain matin, sur une terrasse derrière l’hôtel, face à la montagne, à coté du torrent et avec le soleil du matin pour finir de vous réveiller fut vraiment le meilleur souvenir de cet hôtel.




08 juillet 2005 : RILA - ILIDENTCI - SANDANSKI - MELNIK

L’idée était d’arriver à MELNIK le soir même. Suivant la route nationale principale, nous traversons ILIDENTCI, une petite bourgade où un panneau ART CENTER attire notre attention et nous invite à quitter cette nationale.

Après 1/4 d’heure d’errances, nous nous décidons à demander notre chemin dans une administration locale. Après avoir sollicité l’employé à la réception qui ne parlait pas anglais, le chef de l’étage supérieur qui ne parlait pas anglais non plus nous a apporté une documentation qui ne précisait pas comment s’y rendre. Le chef du chef de l’étage supérieur qui lui parlait anglais nous a ordonné d’attendre en émettant un « WAIT HERE ! » (attendez ici) glacial et autoritaire. (20 minutes que j'étais entré dans ce bâtiment, ça commençait à faire long.)




08 juillet 2005 : suite

Gloups ... dans quel pétrin étions nous ?

En fait tout allait pour le mieux, car ces charmantes personnes au premier abord peu sympathique, ont pris leurs voitures, nous ont guidés en pleine montagne et nous ont conduit à l’ART CENTER...

Nous avons donc visité l’ART CENTER qui est une colline parcourue par un petit chemin. Le long de ce chemin aménagé sur un bon kilomètre, on peut admirer des sculptures en marbre créées par des artistes de toutes nationalités. Qui plus est, il y a la possibilité de se restaurer de façon tout à fait conviviale à l’air libre sous les oliviers. Là aussi le fait de dire que l’on est français réveille de vieux souvenirs scolaires des personnes qui nous accueillent. On a fredonné des chansons d’Edith PIAF, de Charles TRENET et des chansons enfantines à plusieurs. Malheureusement nous n’avons pu discuté qu’en anglais avec une jeune bulgare de 14 ans.

Nous reprenons la route vers MELNIK après un bon repas en si bonne compagnie. Sandanski sera passé après une courte halte auprès de la statue de SPARTACUS. Pas de problème pour trouver uns chambre d’hôte à MELNIK. Il y a un virage à prendre à 2 à l’heure pour entrer dans la rue principale du village. Comme nous avions le guide « Petit Futé » à la main, une grand-mère nous a proposé à travers les vitres de la voiture une « bedroom » (chambre) à 20 levas la nuitée. Nous l’avons suivie, nous avons visité la chambre charmante en plein centre du village dans une maison traditionnelle. Nous avons visité ses caves au 3ème sous-sol où vieillissait son vin dans de gros tonneaux de chêne, nous avons goûté un vin rouge très bon mais d’une force incroyable (et remonté au jour à moitié pompette ).

Ensuite, nous sommes allés voir le très joli monastère de ROZEN en continuant le chemin, en évitant les trous, les flaques d’eau douteuses et parfois les ornières de boues (5 kilomètres = 20 minutes). Nous avons assisté à un office orthodoxe, un moine récitant sans fin des prières devant les différentes icônes du monastère.

Le soir nous avons mangé chez OGI, un restaurant où l’on parle français. Eviter le vin en carafe, c'est une affreuse piquette. La nuitée fut assez perturbée par la vie nocturne de MELNIK.

Le lendemain petit déjeuner traditionnel, une mini tasse de café avec 2 tranches de pain beurrées grillées sur lesquelles on peut étaler soit de la confiture, soit du fromage local.

Nous profitons des conseils de notre hôtesse qui nous indique un chemin à travers les massifs pour rejoindre DEVIN.




Samedi 9 juillet : MELNIK - DEVIN

(Mon dieu que c'est beau les massifs du PIRIN et des Rhodopes , que d’aventures …)

Suivant les conseils de notre hôtesse de Melnik, nous nous engageons vers KATUNCI sur des routes à travers les massifs montagneux sans aucune signalisation. Le seul moyen de savoir si l’on est resté sur la bonne route est de surveiller les traces de passage au carrefour.

Route sale donc peu fréquentée, risque de quitter la route principale. Traces de passage sur la route = chance plus grande de rester sur le bon axe. C’est ainsi que nous roulons sur des portions de route où il n’ y pas trace de bitume pendant 4 ou 5 kilomètres au milieu de nulle part. Et puis le charme de Marie-Paule est mis à contribution auprès des gens rencontrés le long de la route pour demander notre chemin en montrant la carte et en s'expliquant avec les mains, ça marche. Ici pas besoin d’un véhicule rapide mais plutôt d’un véhicule solide. Notre Corsa semble bien convenir pour ces conditions sévères. Nous roulons à 20 km/h sur des plateaux au milieu de paysages magnifiques vers GOTSE DELCHEV (à ne pas confondre avec Gotse Vethequeen, petit village au nord de Londres).




Samedi 9 juillet : suite

Perdu dans une grosse bourgade inconnue de nous (aucun panneau à l’entrée de la ville), nous nous arrêtons dans une station service. Le patron semble comprendre notre problème. Illico, il fait signe à une jeune femme (genre camionneuse absolument pas bilingue) de monter dans notre Corsa, ce que cette dame fait sans nous demander notre autorisation. Elle nous guide vers la sortie de la ville et ne semble pas décidée à nous quitter de si tôt. Nous roulons avec notre invitée pendant au moins 20 kilomètres et en passant devant des cultures, elle fait semblant de fumer. Nous comprenons qu’il s’agit de culture de tabac à perte de vue. Au milieu de nulle part, à un carrefour, elle nous fait signe d’arrêter, elle descend de la voiture, va s’asseoir sur une grosse pierre et se met à attendre. Ne voulant pas la laisser au milieu de nulle part toute seule le long d’une route, nous lui proposons de la ramener plus près de son village. Elle refuse, nous la quittons, elle nous fait de grands gestes de remerciement et de larges sourires. On suppose avoir traversé GOTSE DELCHEV sans même nous en être rendu compte.

Toujours est-il que les paysages de la région traversée entre KATUNCI et GOTSE DELCHEV sont magnifiques, ce sont des paysages de moyenne montagne très verte avec une vie paysanne très présente. Beaucoup de charrettes tractées aussi bien par des chevaux que par des tracteurs, beaucoup de maisons traditionnelles dans les villages, beaucoup de fontaines le long des routes nous font penser à une région relativement vierge de tout modernisme intempestif.

Entre GOTSE DELCHEV et DOSPAT, nous changeons progressivement d’ambiance. Nous voyons apparaître des villages avec des minarets. L’arrivée à DOSPAT est tellement incroyable que je suis obligé de m’arrêter pour observer. Une descente d’environ 1 kilomètre nous mène au pied du lac et au pied de la ville. Le seul problème, c’est que la route est faite d’une multitude de trous, de bosses, d’au moins 30 à 50 cm de profondeur, plus un gramme de bitume sur la route. Voyant qu’une Lada 2107 rugissante et couinante de partout avait réussi à monter, en allant très doucement dans le sens de la descente avec la Corsa, cela devait passer. Cela nous a pris 25 minutes pour ce kilomètre.

DOSPAT est une cité sans grand intérêt, pratiquant la voile j’espérais y trouver un endroit pour voir du bateau, du voilier... Que nenni ! Ce sport ne semble pas être connu des bulgares.

Une dizaine de kilomètres avant DEVIN apparaît sur la droite la route qui mène vers les gorges du Diable. C’est une vallée très étroite où il n'y a de la place que pour une route, un torrent et des parois abruptes. Au bout de cette route, il y a une grotte à visiter, mais le principal intérêt reste le panorama offert par la vallée. On se dirait dans un film d’épouvante avec la peur de voir un Frankenstein à chaque virage. La nature semble ici très violente, à peine reconstruite, un tronçon de la route européenne avait déjà été emportée par le torrent.

Arrivés à DEVIN, nous suivons les conseils du Guide Vert pour trouver un hôtel un peu à l’écart du centre ville. Le tenancier de l’établissement préfèra nous coucher dans une chambre d’une maison collective à 50 mètres des cures thermales, en plein centre ville. Nous partagions la salle de bain avec un étudiant que nous n’avons pas revu ensuite. Les cures thermales de DEVIN sont magnifiques, mais elles sont directement installées au milieu des bâtiments grisonnants avoisinants. C’est choquant de trouver tant de luxe aussi près de la pauvreté environnante.

Certaines maisons à coté des cures possèdent leurs propres puits, et l’on voit en début de soirée des ballets de bidons qui viennent se remplir en eau de source chez des particuliers juste à côté des cures. Malgré l’inconfort du lit, nous avons dormi d’une traite, fatigués par les kilomètres parcourus et les émotions.




Dimanche 10 juillet 2005 : DEVIN - PLOVDIV

A BACKOVO, pris d’une faim de loup, nous mangeons dans un restaurant installé le long de l’allée qui monte vers BACKOVSKI MANASTIR. Repus, nous souhaitions visiter le monastère mais les pratiquants étaient si nombreux à donner leurs offrandes aux prêtres orthodoxes (poulets vivants, gâteaux, pains, vins) que nous n’avons pu visiter qu’une chapelle. Force est de constater que les Bulgares sont des orthodoxes pratiquants.

Arrivant à PLOVDIV vers 14h00, nous cherchons la vieille ville. Après une petite demi-heure de recherche, nous sommes tombés sur l’Hôtel Seven Hills qui jouxte directement la vielle ville. La nuitée est à 92 levas (46 euros), petit déjeuner inclus. On retrouve dans cet établissement tout le confort moderne ; cela nous change des maisons particulières de DEVIN et de MELNIK. Le vieux PLOVDIV est magnifique et chaque pierre semble chargée d’histoire. De nombreuses galleries d’art sont à visiter pour celui qui veut prendre le temps. Nous observons un mariage orthodoxe, normal on se marie le dimanche en Bulgarie. La mariée est en blanc comme un peu partout ailleurs.

Après avoir rendu visite au théâtre romain, nous quittons le vieux PLOVDIV. Nous nous éloignons à pied vers le centre ville et ses magasins. Marie-Paule en profite pour acheter de très jolies mules, très fille, pour ressembler à une Bulgare d’ailleurs. La population rencontrée nous semble très jeune, il y a de la musique internationale dans les rues, les rues sont propres, PLOVDIV sera un bon souvenir, rien à voir avec l’impression donnée par SOFIA.

Nous dînons à deux au restaurant de l’Hôtel pour 35 levas (17,50 euros) vin compris, on se fera même une petite valse dans la salle du restaurant sur la musique du mariage de la salle d’à coté.




Lundi 11 juillet 2005 : PLOVDIV - KAZANLAK

En chemin vers KAZANLAK, nous nous arrêterons à STARA ZAGORA, pour envoyer une carte postale à Roumi. Nous mangeons une sorte de pizza au maïs avec une bière locale à coté du Parc du centre ville, ce parc où l’on voit des gens jouer aux échecs sur des échiquiers géants.

Vint l’heure d’oblitérer nos cartes postales à la poste bulgare. Ne comprenant pas immédiatement la somme à payer dite par la préposée au guichet, une gentille voix fluette, une demoiselle, que dis-je, une fleur de Bulgarie, située 4 places derrière nous dans la file m’a traduit immédiatement cette somme en Français. Quelle surprise, quel bonheur, je la remerciais vivement et entamais une conversation avec cet ange. C’était une jeune étudiante qui suivait des cours à l’Alliance Française, et qui connaissait Roumi. Mon dieu que l’Europe est petite !

Repartant de STARA ZAGORA, nous arrivons à KAZANLAK dans l’après midi. Cette ville s’est refusée à nous. Nous avions trouvé à nous loger pour la nuit dans un hôtel turc, mais le tenancier voulait nous faire prendre un 3 pièces à la propreté douteuse au lieu d’une simple chambre pour le même prix qu’à PLOVDIV, ça sentait l’arnaque à plein nez .

De plus nous n’avions pas trouvé le musée de la Rose. Vers 17 heures nous quittons la ville, et suivons les recommandations du Guide Petit Futé pour trouver l’hôtel GOLDEN ANCHOR directement sur le lac KOPRINKA à coté du village KOPRINKA.

Accueil charmant, prix raisonnable (très bonne chambre à 50 levas, soit 25 euros), restaurant réputé (repas à 2 pour 25 levas, soit 12,50 euros), situation calme et romantique. Tant pis pour le musée de la rose à KAZANLAK, une autre fois peut-être.




Mardi 12 juillet : KAZANLAK - SLIVEN

Partant de KOPRINKA, première frayeur matinale. Le voyant d’huile de la Corsa s’obstine à rester allumé. Et effectivement, après contrôle, cette Corsa de 210 000 kms au compteur ne s’est pas contentée de consommer de l’essence, elle a consommé son litre et demi d’huile en 850 kilomètres, la bougresse.

La première station service étant distante de 3 kilomètres, tout sera remis en ordre en 2 temps 3 mouvements pour un prix dérisoire. Je laisse 10 levas de pourboire au garagiste, cela doit le remplir de bonheur pour le reste de la journée tant son sourire est resplendissant. A partir de ce jour ce fut un contrôle quotidien.

Suivant les conseils du guide Petit Futé et du guide Michelin, nous sommes décidés à utiliser le télésiège qui conduit dans un massif forestier sur les hauteurs de SLIVEN. Entre temps nous réservons une chambre à l’hôtel Château Alpina pour 52 euros. L’ hôtel à l’avantage de se situer au pied du télésiège. Il faut compter une petite demi-heure de montée sur des sièges très basiques datant des années 1970 au mieux et 24 levas par personne. Le panorama sur la plaine avoisinante et la ville de SLIVEN est splendide. Nous n’avons jamais trouvé le restaurant au sommet ... mais nous nous sommes débrouillés pour nous faire servir une salade CHOPSKA avec une bière dans le premier établissement venu de l’autre coté de la colline après une demi-heure de marche. Le retour du télésiège dans le sens de la descente est vertigineux.

Nous mangerons le soir pour 28 levas un repas copieux servi avec le champagne bulgare ISKAR. C’est un bon mousseux - sans plus, nous vous conseillons plutôt de goûter aux excellents vins blancs « Straminer ». L’hôtel est presque d’aspect médiéval avec une sorte de tour, mais ce qui est médiéval à coup sûr, ce sont les robinetteries qui crient à tue-tête quand on les utilise.




Mercredi 13 juillet 2005 : SLIVEN - SOZOPOL

C’est notre dernier jour de vadrouille, puisqu'au soir de cette journée, nous séjournerons une petite semaine à SOZOPOL. Partant de SLIVEN, nous décidons de visiter le petit village traditionnel de ZERAVNA. Nous visitons différentes galeries d'art dont une présentant une collection de machines à coudre (prononcer sing-geur pour la marque SINGER) et des vêtements traditionnels. J’en profite aussi pour faire copain copain avec un bel âne broutant dans un pré.

A noter qu'en roulant je m’aperçois que cela bouge tout à fait anormalement dans un arbre situé à quelques mètres de la route. Je m’arrête car j’espérais découvrir un animal sauvage. En fait c’était un tsigane à la peau toute orangée qui faisait une cueillette. ( ? )

A noter dans les environs de ZERAVNA, de nombreux tailleurs de pierre construisent leurs mètres cubes de tomette le long des routes prêt à être retirés par des camions de ramassage.

Dernière observation pittoresque observée avant d’arriver à BOURGAS. Le gérant d’une station service a racheté l’épave d’un avion de chasse soviétique pour le mettre devant sa boutique. J’ai vérifié, étant un peu de la partie, les systèmes d’armement et le moteur ont bien été retirés. Effet garanti, pas moyen de rater la station service.

Le soir, nous serons installés à SOZOPOL dans un charmant 2 pièces avec vue sur la mer ( 40 levas par jour avec ménage fait + télé cablée + internet ). Cet appartement est situé au calme, à 30 mètres de la mer, dans la vieille ville de SOZOPOL.




Jeudi 14 au Mardi 19 juillet 2005

SOZOPOL est une ville touristique fréquentée par beaucoup d’étrangers mais très peu de Français. Nous avons fait connaissance avec des jeunes Macédoniens, mais il y avait aussi des Polonais des Russes, en fait une population très éclectique.

C’est une ville très animée le soir,restaurant, spectacle gratuit de danse folkloriques, bar, dancing... etc. Pour l’avoir testé et apprécié, nous recommandons « Viatarna Melnika restaurant » qui offre une splendide vue sur la mer, au soleil couchant et avec un orchestre, c’était très romantique et nous avons très bien mangé.

La campagne avoisinante à moins de 15 kilomètres est d’un contraste saisissant par rapport à l’activité touristique de la côte. Elle vaut aussi le détour, c'est la France des années 1950. Si ces gens ne sont pas riches, on voit bien qu’ils mangent à leur faim grâce à des potagers où -- tout pousse. (Pourvu que l’adhésion à l’UE ne vienne pas tout bousculer )

Nous en profiterons pour visiter Nessebar qui ressemble assez à SOZOPOL. Par contre Nessebar n’est uniquement mis en valeur que pour le tourisme.




Vendredi 20 juillet 2005 - Retour à Sofia

Nous revenons dans la journée à SOFIA, confiants dans le fait de trouver une chambre d’hôtel sur place. Erreur, tous les hôtels sont complets sauf les palaces du centre ville. En un mot, c’est soit coucher dans la Corsa, soit une nuit de luxe dans un Palace. Bien sûr, ce sera la deuxième solution que l’on retiendra. Folie bien sûr, par rapport à notre train de vie précédent, puisque nous paierons 300 levas pour une nuit à l'Hôtel Crystal Palace à 2 pas de la cathédrale Alexandre NEVSKI. Bien sûr, rien à redire tout était parfait.




Samedi 21 juillet 2005 : Retour en FRANCE

Ballade dans les parcs du centre ville, restitution de la voiture auprès du loueur DRENIKOV, taxi pour l’aéroport, retour à PARIS avec une escale à BUDAPEST.

Pour résumé, c’était bien. On reviendra sûrement…

Didier et Marie-Paule




Remarques diverses

  • Je confirme ce qui se dit sur les femmes bulgares.

    Elles sont jolies, habillées souvent très mode, en talons assez hauts, court vétues, et avec de beaux décolletés. Un vrai supplice pour un homme marié.

  • Pour les voitures

    Le parc des voitures bulgares est composé de voitures provenant de l’époque soviétique et de voitures récentes européennes mais avec de très fort kilométrages…+ de 200 000 km, c'est très courant ... Le litre d’huile ne vaut pratiquement rien comparé au prix vendu en France. Le litre d’essence vaut 2 levas, soit 1 euro, plutôt moins cher qu'en France à la même époque.

    Le conducteur bulgare ne conduit pas sa voiture, il la pilote (**). Il ne connaît pas la signification des lignes continues, il est prêt à tout pour gagner une place. Surtout ne pas s’arrêter pour laisser passer un pièton à un passage clouté, s’il s’engageait il mettrait sa vie en danger car vous serez bien le seul à vous être arrêter. Et si vous êtes pièton, le Bulgare vous évitera peut être, mais ne s’arrêtera pas. PRUDENCE

    Le réseau routier est très mal entretenu, faites comme les Bulgares, conduisez en évitant les trous quitte à slalomer et à rouler sur la file de gauche. (En discutant avec des Macédoniens, c’est la même chose chez eux ).

  • Climat

    Nous avons eu en général beau temps, quelques pipis de chat, c’est tout. Peut-être avons-nous été chanceux, puisqu'il y eut des inondations courant août 2005. Je soupçonne les intempéries particulièrement agressives sur les reliefs.

    En montagne, les torrents sont dynamiques, tumultueux, on a peine à imaginer ce que cela pourrait donner suite à des pluies orageuses par exemple. Beaucoup de routes sont ravinées, beaucoup de cailloux tombés des flancs de paroi sur les routes, surtout en montagne.

  • SOZOPOL

    Formidable pour la bronzette et le farniente, la température de l’air est à 22°C le matin, jusqu’à très chaud l’après-midi. La température de la mer est à 25°C, il n’ y a pratiquement pas de marée, la mer est toujours là. Les plages très fréquentées ne sont pas toujours très propres et ne comptez pas trop sur les surveillants de plage pour venir vous secourir.

  • MANGER

    Pas de problème particulier, difficile de faire un régime, il y a du très bon vin, de la bonne bière à gogo, et les restaurants ne sont vraiment pas chers (***). Le service est un peu surprenant, quand tu as fini ton assiette, on te la retire dare-dare, sûrement pour te faire manger plus vite... Ne pas s’étonner d’attendre la carte 15 minutes.




  • Photos à venir ...




    (*) L'auteur du site confirme : dans TOUS les bistrots, TOUS les bars, TOUS les restaurants, la musique ambiante est un véritable supplice pour une oreille normale. Les dB (décibels) doivent dépasser 120 voire 150.
    (**) L'auteur du site confirme : voyager en voiture en Bulgarie est un exercice périlleux, où vous risquez votre vie pratiquement à chaque coin de rue. Le conducteur bulgare est un fou au volant de sa machine, pour qui rien ne compte : ni code de la route, ni vie d'autrui. On se croirait au Moyen-Age, où le conducteur de la moindre Lada antédéluvienne se croit sur un cheval au galop, écrasant tout sur son passage. ...
    (***) L'auteur du site confirme : on peut vraiment bien manger et bien boire en Bulgarie, et pour pas cher. Profitez-en, avant que les charognards pro- « européens » n'augmentent substantiellement leurs tarifs.




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